Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2004

Cognac : le négoce augmente ses achats

La vigne - n°158 - octobre 2004 - page 0

La quantité normalement vinifiée, fixée à 7,6 hl d'alcool pur par hectare, mécontente le négoce. Les grandes maisons confirment une hausse de leurs approvisionnements, mais restent fermes sur les prix d'achats.

Faute d'un accord interprofessionnel, le ministère de l'Agriculture a tranché : la quantité normalement vinifiée (QNV) est fixée à 7,6 hl d'AP/ha. Les vendanges sont l'occasion pour chacun d'exprimer son mécontentement. Les viticulteurs, partagés entre leurs deux principaux syndicats, avaient réclamé 7,5 hl d'AP/ha. Ils espéraient ainsi provoquer une revalorisation des cours. Le négoce souhaitait, quant à lui, obtenir 8 hl afin de répondre au mieux à ses besoins.
Pour Yann Fillioux, patron de Hennessy, ' la décision est mauvaise. Nous sortons de sept ans de distillation déficitaire et il était nécessaire de retrouver l'équilibre '. En fait, les uns jouent la carte de la prudence, les autres mettent en avant ' la réalité commerciale actuelle '.
Car le cognac se redresse. La remontée constatée à partir de 2002 (expéditions en hausse de 6,3 %) et poursuivie en 2003 (3,7 %), se confirme. Les six premiers mois de 2004 sont encourageants : les sorties de chais ont grimpé de 10,6 %. Les douze mois, arrêtés à fin juin 2004, se sont soldés par une hausse des ventes (5,4 %) et des volumes utilisés pour le pineau et les liqueurs (2,5 %). Ces bons indicateurs rendent le négoce confiant.
Toutes les maisons, Hennessy en tête, ont annoncé une augmentation de leurs achats, sans pour autant revaloriser les prix. Chez Rémy Martin, numéro deux du secteur, la hausse sera comprise ' entre 7 et 10 % selon les producteurs ', mais ' à un prix égal à celui de 2003 '. Son concurrent Martell n'est pas en reste. ' En 2004, nos achats augmenteront de 30 % sur des contrats triennaux, avec des quantités pouvant varier chaque année... ', explique Lionel Breton, PDG. L'optimisme du négoce est tel que certains estiment déjà que la pénurie de cognac et de ses sous-produits se profile à l'horizon !

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :