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archiveXML - 2004

L'année du tri à la parcelle

La vigne - n°158 - octobre 2004 - page 0

La plupart des vignobles avaient des souches tellement chargées qu'ils ont pu trier. Seule la vallée du Rhône ne fera pas le plein. L'Onivins maintient ses estimations à 58,5 Mhl.

'La difficulté de ce millésime aura été de gérer le potentiel de récolte ', estime Stéphane Gresser, à la tête d'un laboratoire d'oenologie dans le Bas-Rhin. L'Alsace, comme la plupart des régions, fera le plein cette année. Début octobre, l'Onivins maintenait ses prévisions à 58,5 Mhl, avec quelques ajustements régionaux. L'incertitude plane sur la récolte en Aquitaine, notamment sur la répartition entre les vins de table et ceux d'appellation. Les récoltes charentaises et languedociennes ont été revues à la hausse.
Le Beaujolais a fait, lui aussi, la difficile expérience d'un potentiel ingérable : ' Certains ont trié jusqu'à 30 % des raisins directement à la parcelle ', remarque Pascal Hardy, au Comité de développement du Beaujolais. Auparavant, ils avaient ébourgeonné, éclairci et vendangé en vert. Cela ne les a pas empêchés d'atteindre les rendements maximaux.
L'importante récolte champenoise a également permis aux viticulteurs d'effectuer un tri sévère à la vigne.
A Cognac, ' l'année se caractérise par un rendement moyen de 150 hl/ha, ce qui veut dire que certaines parcelles atteignent les 200 hl/ha ', constate Bernard Galy, au Bureau national interprofessionnel du Cognac. En Savoie, ' il y a plus de raisins que ce que l'on prévoyait , relate Michel Bouche, au syndicat. Il devrait y avoir de la distillation '.
La récolte est assez généralement abondante. ' Certains ont eu peur de faire tomber la vendange car, jusqu'au 15 août, l'été était plutôt sec , regrette Pierre Guérin au Comité interprofessionnel des vins de la région de Bergerac (CIVRB). Mais quand un millésime est sec et chargé, c'est logique de vendanger en vert ! '
Exception au coeur de cette marée de raisins : la vallée du Rhône manque de volume cette année. ' Tout le monde tombe des nues, résume Olivier Roustang au service technique de l'interprofession rhodanienne. La récolte est parfois inférieure à celle de 2003. C'est peut-être dû aux fortes chaleurs qui régnaient au moment de l'initiation florale, en juin de l'an dernier. '

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