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Septembre a sauvé la récolte

La vigne - n°158 - octobre 2004 - page 0

L'été indien a bloqué le développement des foyers de pourriture apparus fin août. La première partie des vendanges s'est déroulée sereinement.

Les viticulteurs espéraient un beau mois de septembre, leurs voeux ont été exaucés. ' A la suite des pluies des 17 et 18 août, les raisins étaient prêts à éclater , se souvient Olivier Roustang, au service technique d'Inter-Rhône. C'était la première fois qu'ils voyaient l'eau depuis juin. Nous étions sur le fil du rasoir mais, heureusement, nous sommes tombés du bon côté. Septembre a été estival et le mistral s'est levé. '
Dans le Midi, ceux qui ont su, ou pu, attendre ont sauvé le millésime. ' A partir du 13 septembre, le vent du nord s'est levé, pour trois semaines , se réjouit Matthieu Dubernet, du laboratoire du même nom, dans l'Aude. Il a séché la pourriture, favorisé la maturation et un peu la concentration. ' Dans les Charentes, seules quelques parcelles étaient encore infestées de botrytis quand les vendanges ont commencé, le 5 octobre : ' Ceux qui ont fait des impasses d'antibotrytis ont jusqu'à 10 % de pourriture ', estime Bernard Galy, au BNIC (interprofession du cognac).
Les vendanges se sont bien passées dans la plupart des régions. Peu de pluies ont perturbé le calendrier, permettant aux viticulteurs d'attendre la maturité optimale.

La première semaine d'octobre, les vendanges étaient finies dans le Beaujolais et presque terminées dans le Midi, les Côtes du Rhône, la Provence, la Savoie, et presque tout le vignoble bourguignon. Les Hautes Côtes de nuits et l'Yonne commençaient tout juste. ' La pluie annoncée risque de précipiter les choses dans le Chablisien , avançait Christine Monamy, de l'interprofession bourguignonne. L'essentiel se faisant à la machine, il ne devrait pas y avoir de problème. '
La situation est un peu différente dans le Sud-Ouest. ' Ce sera un millésime de vigneron, juge Pierre Guérin, à l'Interprofession des vins de Bergerac. Ceux qui ont effeuillé, éclairci et enherbé ont une bonne qualité. Les autres ont une vendange médiocre et pourrie. ' Dans l'Entre-deux-Mers, la pression du botrytis est un peu plus inquiétante : ' La machine à vendanger aidera à rentrer les rouges rapidement, si le temps se met à la pluie durablement ', concédait, début octobre, Jean-Marie Jacob, au Centre d'étude et d'information oenologique de Saussac.

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