ImprimerLe comité national de novembre a accordé des augmentations de rendement à la Champagne et à l'Anjou. Ces régions ont des marchés, une récolte abondante et de qualité.
Début novembre, le comité national de l'Inao a revu le rendement annuel des Champenois pour le porter à 14 000 kg/ha. En septembre, il l'avait fixé à 13 000 kg, le plafond du décret (10 400 kg de rendement de base + 25 % de PLC). C'est la première fois qu'une appellation pourra dépasser son rendement butoir. Avant le vote, Hervé Gaymard avait dit qu'il suivrait l'avis du comité. Il reste au Conseil d'Etat à signer un décret autorisant le dépassement. Pour René Renou, président du comité vins de l'Inao, les votants ont fait preuve de pragmatisme. Ils ont admis que la récolte champenoise est abondante. La région ayant des marchés, ils ont jugé sa demande fondée. Elle les avait aussi mis devant le fait accompli, le Syndicat général des vignerons ayant donné la consigne de récolter 14 000 kg/ha. Pour les mêmes motifs, le comité a donné son aval à une hausse du rendement annuel du rosé et du cabernet-d'anjou. Fixé à 65 hl/ha, en septembre, il passe à 69 hl/ha, niveau inférieur au butoir.
Faut-il voir dans ces décisions une réponse aux appels de René Renou à l'honnêteté et à la transparence ? L'avenir le dira. ' Je souhaite que les rendements affichés soient en cohérence avec la réalité . ' A l'occasion de ' la réécriture des décrets, je demande que la question des rendements soit abordée '. Il ne paraît pas hostile à des hausses, qui mettraient fin à un marché parallèle ou renforceraient la compétitivité d'une AOC sans nuire à son expression.
