Saint-Nicolas développe ses ventes directes

Les statistiques d'Inter-Loire montrent que les sorties de chais de Saint-Nicolas-de-Bourgueil, arrêtées sur douze mois à fin juin 2004, sont en retrait (- 4 %, à un peu moins de 53 000 hl) par rapport aux niveaux atteints ces cinq dernières années. Selon Alain Jamet, président du syndicat, ' cela n'a rien d'inquiétant et peut s'expliquer par la récolte 2003, un peu déficitaire '. De plus, cette baisse devrait permettre aux quelque quatre-vingt-dix producteurs de reconstituer du stock. ' Nous avons juste l'équivalent de neuf mois de commercialisation à la propriété.
Si l'on tient compte des stocks au négoce, nos réserves s'élèvent à environ une année . ' Sur les cinq dernières années, les statistiques de l'interprofession indiquent que le total des ventes à la propriété, dans le hard-discount et dans des magasins spécialisés a beaucoup progressé (30 %). Elles ne précisent pas le détail par circuit mais ' ce sont les ventes à la propriété qui se sont le plus développées ', affirme Alain Jamet. Les ventes au caveau font la force de l'appellation. ' Nous avons une vraie tradition de l'accueil à la cave. Comme nous n'avons pas de coopérative, nous sommes bien forcés d'aller au charbon ! Aujourd'hui, presque toutes les propriétés ont des chais rénovés et une salle pour faire déguster. Sans parler des nombreux salons auxquels la plupart d'entre nous participe . ' Autre point fort de l'appellation : les cafés, hôtels et restaurants (CHR). Ce circuit est même le premier débouché. Sur les cinq dernières années, il reste stable. ' Nos vins sont souples et fruités. Ils accompagnent aussi bien un poisson, qu'une viande rouge. De plus, par rapport à des concurrents d'autres régions viticoles, nous sommes sur les cartes de vins, moins chers qu'eux ', explique-t-on. Un producteur témoigne : ' L'un de mes clients, restaurateur de la région nantaise, multiplie par sept le prix des cols que je lui vends. Pourtant, sur sa carte, je suis encore dans la catégorie des moins de 30 euros ! '