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archiveXML - 2004

Trop chers, les rosés de Provence faiblissent

La vigne - n°159 - novembre 2004 - page 0

Les ventes de Côtes de Provence, leader du marché des rosés, s'effritent en grande distribution. Elles ont reculé de 4 % en volume et de 2 % en valeur, au cours des huit derniers mois par rapport à la même période de l'année précédente. Les mois d'été sont encore des périodes stratégiques quant au bon déroulement d'une campagne de rosés. Or, les températures estivales n'ont pas été clémentes cette année. Les caprices du temps n'expliquent pas, à eux seuls, les résultats mitigés de l'appellation provençale. Déjà, l'an dernier, elle montrait des signes de faiblesse. Les ventes en volume enregistraient une baisse de 2 %, toujours sur la période des huit premiers mois de l'année comparée à ceux de la précédente. ' Ce ralentissement tient à l'évolution de notre offre , annonce Jérémy Arnaud, responsable du service économie au Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP). Jusqu'à présent, elle occupait le coeur du marché qui se situe entre 2 et 3 euros.
Depuis peu, elle s'est déplacée vers le haut de ce segment pour se positionner à un peu plus de 3 euros et, partant, a laissé une place disponible à la concurrence sur le créneau inférieur. ' L'accélération de la demande de rosés, ces dernières années, a entraîné une pression sur les disponibilités des Côtes de Provence, dont les cours ont augmenté. Ceci s'est inévitablement traduit par une hausse des prix des vins proposés au consommateur.
Or, en grande distribution, ce sont les rosés à moins de 3 euros qui captent l'essentiel des ventes. ' Le rosé reste un vin accessible dans l'esprit des acheteurs, en termes de choix et de dégustation, mais aussi en terme de prix, précise Jérémy Arnaud.
De plus, face à la montée du hard-discount les distributeurs ont tendance à favoriser le référencement de produits d'entrée de gamme. ' Du fait de la hausse de leurs tarifs, les Côtes de Provence cèdent aujourd'hui du terrain. Sa part de marché, au sein de l'univers rosés, en hyper et supermarchés a ainsi diminué de près de deux points au cours du premier semestre 2004. Le mouvement a profité aux AOC du Val de Loire, de l'Aquitaine, du Sud-Ouest et aux vins de pays avec et sans mention de cépage, dont la part a augmenté sur la même période.

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