D'après Jean-Louis Brillet, président du Syndicat des vignerons et bouilleurs de crus, le vignoble de Cognac est encore trop grand. De ce fait, pour éviter la surproduction, il faut fixer la quantité normalement vinifiée à un faible niveau. Cette quantité est celle qu'un exploitant est autorisé à récolter en cognac. Cette année, le ministère de l'Agriculture l'a établie à 7,6 hl d'alcool pur par hectare.
A ce niveau de rendement, Jean-Louis Brillet estime que les vignerons ont perdu 350 euros/ha, alors qu'ils ont fourni les besoins des négociants estimés à 500 000 hl d'alcool pur. Il faut donc réduire les surfaces, afin d'augmenter les rendements. Mais le rythme d'arrachage faiblit. On est passé de 1 200 ha arrachés définitivement en 2002-2003 à 344 ha en 2003-2004, du fait de la baisse du complément de prime versé par la France. Depuis le début de l'arrachage, en 1997, les Charentais ont supprimé 4 753 ha. Selon Jean-Louis Brillet, il faudrait encore éliminer 1 500 ha avant 2006. Pour relever le montant des primes et encourager les viticulteurs, il propose d'instaurer une CVO par hectare sur toutes les exploitations et toutes les productions.