On ne peut pas nous demander de multiplier les contrôles des parcelles et de continuer à faire le travail des organismes agréés , prévient Philippe Mauguin, directeur de l'Inao. L'Institut doit aussi faire face à une chute de ses ressources, du fait de la baisse des plantations.
L'Inao a annoncé aux syndicats d'appellation qu'il allait facturer des prestations, jusqu'à présent gratuites, comme le prélèvement d'échantillons, la convocation des jurys, l'édition des certificats d'agrément ou la garantie de l'anonymat. Il espère ainsi récupérer quelques centaines de milliers d'euros. La somme des cotisations d'agrément (Inao et organismes agréés) s'élevant à 15 Meuros, le nouveau prélèvement paraît limité, mais il tombe au plus mauvais moment. L'Inao estime que l'organisation de l'agrément n'est plus de son ressort. ' Nous sommes là pour réaliser un contrôle de deuxième niveau. Nous vérifions que les organismes agréés travaillent bien, qu'ils emploient des agents qualifiés, des jurys formés, qu'ils garantissent l'anonymat... ', dit Philippe Mauguin.
Du côté de la Confédération des syndicats d'appellation (Cnaoc), on approuve le principe, mais pas le calendrier. La Cnaoc est favorable aux prestations payantes.
Elle y voit le moyen de responsabiliser chaque appellation. Elle s'est prononcée contre l'augmentation de la redevance Inao qui était l'autre alternative. Mais elle s'attendait à une mise en place en 2006. Pour amortir le choc, l'Inao a annoncé qu'il enverrait ses factures fin 2005.