Nous n'avons peut-être pas été assez proches de la base

'Le syndicalisme viticole est diversifié en raison d'une multiplicité de produits et de métiers. Il y a plusieurs porteurs de projets, et c'est vrai que cette segmentation limite l'efficacité de nos actions respectives et dilue nos moyens. C'est d'autant plus regrettable qu'il existe une base commune importante dans le métier de vigneron, que l'on soit coopérateur ou en cave particulière. La crise actuelle va probablement nous permettre de travailler ensemble. Dans le secteur céréalier ou laitier, quand il y a un changement dans la Pac, il touche tous les exploitants, qu'ils soient dans la Beauce ou dans le Sud-Ouest. La problématique est différente dans le vin. Néanmoins, la filière doit faire son autocritique en matière de syndicalisme. Nous venons de vivre quinze années sur des marchés en croissance, et nous n'avons pas assez veillé à notre unité.
Il est impératif qu'une seule voix parle pour la viticulture française. L'AGPV devrait jouer un rôle plus important et être fédératrive.
La création de certains mouvements nous montre que nous n'avons peut-être pas été assez proches de la base. Il est temps de se repositionner. Nous aurons un comportement plus vindicatif par rapport à l'administration que nous l'avons eu. Jusqu'ici, nous avons joué la carte du partenariat.
Ce mode de fonctionnement semble toucher à ses limites. '