ImprimerLa région s'est fixée l'objectif d'agréer à la mise en bouteilles. Comme phase de transition, elle a prévu un agrément à la commercialisation du vrac.
Lors de ses dernières Assises, à Lyon le 7 juillet, la filière beaujolaise a affirmé son objectif d'un agrément lors de l'embouteillage. Ce dossier est très lié à celui de la mise en bouteilles dans la région de production, qui devrait être bouclé pour 2006 ! Pour y parvenir, la filière a prévu une phase transitoire : l'agrément à la commercialisation des vins vendus en vrac. La mesure ne concerne pas les beaujolais nouveaux. Elle entre en application dès cette campagne.
Concrètement, le producteur devra fournir un justificatif d'achat - en l'occurrence le contrat enregistré à l'interprofession - pour déclencher la procédure de prélèvement. ' Pour être inattaquable du point de vue de la réglementation, le syndicat a posé la règle suivante : l'agrément ne débutera qu'à partir du 1 er juin. Des dérogations pourront être accordées aux vins qui font l'objet d'un contrat d'achat, afin de pouvoir leur délivrer un certificat d'agrément pour la retiraison ', explique Pierre de Sigoyer, directeur adjoint de l'Union viticole du Beaujolais.
Belle astuce juridique ! Les vins invendus le 1 er juin pourront être agréés après cette date, selon la procédure habituelle. Dans les deux cas, l'agent de l'Inao prélève un échantillon représentatif du lot. Contrairement au Médoc, dans le Beaujolais, il n'y a pas de mise sous scellés. En cas de rejet par le jury de dégustation, un second prélèvement est effectué, mais cette fois-ci cuve par cuve.
Pour les vins vendus en direct , la procédure d'agrément est déclenchée après une déclaration sur l'honneur. Le producteur concerné atteste ' avoir la possibilité de commercialiser en petit vrac ou en bouteilles ' un volume précis. L'analyse des déclarations mensuelles récapitulatives permettra de vérifier l'absence de fraudes.
