Confrontés à la multiplication des mentions légales (mention des sulfites à compter du 25 novembre 2005 et, bientôt, message d'avertissement à l'égard des femmes enceintes), les imprimeurs et les producteurs réagissent. Ils allègent les étiquettes pour les rendre plus lisibles et généralisent la contre-étiquette informative. Le facing - c'est-à-dire le côté qui se voit - doit être avant tout esthétique et épuré : la mode est aux étiquettes étroites, voire transparentes comme chez Bel étiquettes, Lis 33 ou Barat. Chez Janson industrie, on allait jusqu'à parler de ' no label look ', que l'on peut traduire par ' l'étiquette qui ne se voit pas '.
Face aux difficultés grandissantes pour vendre, les opérateurs osent de plus en plus des présentations originales. Toutes les couleurs sont permises, de l'étiquette noire ou rose bonbon en passant par l'orangé adopté, il y a peu, par un grand cru de Saint-Estèphe. Les dorures aussi prennent de la couleur : rouge ou bleuté chez Imprimerie Laulan. Janson industrie introduit une technique jusqu'alors réservée aux cosmétiques : l'impression du côté colle. On lit alors les informations par transparence, à travers un vin blanc ou rosé. C'est une nouvelle manière de concevoir une contre-étiquette. Chez Barat et Autajon étiquettes, la texture des papiers s'enrichit de vernis qui attirent le regard de l'acheteur...