Le tri manuel est coûteux en main-d'oeuvre, mais l'automatisation peut aussi l'être en perte de vendange. Pour éviter de rejeter trop de bonnes baies dans les déchets, Vaucher Beguet (Ain) lance sa ligne Mistral, composée d'une table de tri automatique et d'un tapis élévateur équipé d'un ventilateur. Ce dernier nettoie les baies de leurs débris végétaux lorsqu'elles tombent de la table. Les baies chutent alors sur une barre réglable en hauteur. Celles qui sont de bonne qualité, bien rondes, rebondissent vers le tapis ; les autres tombent dans le bac à déchet. Si l'on veut diminuer les pertes et donc la sélectivité du tri, on peut remonter la barre. Pour 10 t/h, la ligne Mistral coûte 16 000 euros.
Socma (Aude) présentait une table vibrante, avec barres plastiques. L'écartement de ces dernières est réglable par une simple molette, pour adapter le tri au calibre et à la qualité de la vendange arrivant. En dessous, un tamis retient les déchets et laisse passer le jus dans un bac de récupération, qui peut être raccordé à un tuyau. Cette table est modulaire. Il est possible d'en placer une au-dessus, que l'on règle plus large pour ne retenir que les gros déchets. Les baies sont retenues ensuite à l'étage inférieur. Le modèle de base coûte 5 500 euros.
De son côté, la société Demoisy (Côte-d'Or) a amélioré l'ergonomie de sa table de tri vibrante, en y rajoutant les couloirs d'évacuation des déchets, qu'elle proposait depuis l'année dernière sur la table à bande.