L'AOC Bergerac rouge ralentit sa course à la baisse des prix. ' Le vignoble est en crise depuis trois à quatre ans déjà , annonce Eric Hugot, responsable au Comité interprofessionnel des vins de Bergerac. Nous avons baissé nos prix avant les autres régions viticoles. Grâce à cela, l'appellation a gagné des parts de marché en grande distribution (GD). Mais nous ne pouvons pas aller plus loin. ' Entre 2002-2003 et 2003-2004 (périodes de douze mois arrêtées le 10 octobre), le prix moyen des bergeracs rouges en GD a progressé de 4 %, passant de 3,03 à 3,15 euros/l. Durant la même période, les bouteilles vendues en promotion ont chuté de 23 à 17 %. ' Ces promotions portent davantage sur des bouteilles valorisées et sont temporaires. '. Mais le volume et la valeur des ventes ont reculé.
Dans les vignobles où la crise est plus récente, 30 et 40 % des bouteilles sont vendues à des prix promotionnels. De plus, les remises portent sur les vins d'entrée de gamme. Ces politiques de prix agressives, émanant de Bordeaux et des régions voisines, pénalisent le bergerac rouge. Les ventes de l'appellation ont régressé de 5,5 % en volume et de 1,5 % en valeur en un an. Malgré cela, elle est en meilleure posture que l'univers Aquitaine Sud-Ouest, dont les ventes perdent, respectivement, 6,6 et 4,7 %. ' Ces dernières années, nos vins ont acquis une image à un certain prix : en moyenne, 2,36 euros la bouteille pour le bergerac rouge, contre 2,88 euros pour un rouge d'Aquitaine . ' Les blancs et les rosés n'évoluent pas de la même manière. Les ventes des premiers ont chuté de 13,6 % en volume. ' Nous subissons une pénurie de blancs secs. Elle s'est traduite par une hausse de prix et, en retour, une baisse des achats. ' Au point que les ventes en valeur ont aussi diminué de 7,7 %. Les rosés ont profité de l'engouement des consommateurs pour la couleur : + 15,5 % en volume et + 12,7 % en valeur. ' Et ils bénéficient d'un effet découverte qui concerne les rosés du Sud-Ouest, mais également d'un rapport qualité/prix attractif . '