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archiveXML - 2005

Le nouveau mot d'ordre

La vigne - n°162 - février 2005 - page 0

Le matin du 31 janvier, le ministre a reçu les syndicats de producteurs et de négociants ; l'après-midi, les interprofessions. La seconde rencontre fut discrète, contrairement à la première. Elle n'en fut pas moins importante. L'ordre du jour : ' Définir les modalités de la gestion par bassin de production ', indiquait l'entourage du ministre. ' Nous avons demandé trois choses, rapporte le directeur d'une interprofession qui a assisté à la rencontre. Premièrement, rendre indépendants de toute pression professionnelle les organismes qui réalisent l'agrément. Deuxièmement, confier la gestion des appellations à la filière dans son ensemble. Troisièmement, décentraliser au maximum les décisions. ' Voilà qui promet des bouleversements !
Le ministre semble y prêter bonne oreille. Il est clairement en faveur d'une gestion décentralisée de la viticulture par bassin de production. Il va rencontrer chaque bassin pour leur demander ' des propositions '. Bordeaux figure en premier sur son agenda. Il recevra l'interprofession le 17 février à Paris, et non les syndicats. Il sera question de l'élimination des excédents, mais aussi de réorganisation et de gestion de l'offre. L'interprofession devrait lui expliquer qu'elle fournira, dès cette année, aux syndicats une analyse économique sur laquelle ils s'appuieront pour décider des rendements. Un exemple de gestion concertée.
Mais l'administration veut aller plus loin. Elle pousse à la création de comités de bassin. Le premier vient de voir le jour dans le Midi. Le Val de Loire semble aussi en mesure d'en fonder un rapidement. Quel sera le pouvoir de ces organisations où se retrouveront les syndicats de métiers, de produits et les interprofessions ? ' Tout reste à écrire ', observe un professionnel.

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