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Corbières : les cours dégringolent

La vigne - n°162 - février 2005 - page 0

Corbières est confronté à une chute des cours. Pour alléger les stocks à la propriété, des opérateurs ont dû céder sur les prix.

Depuis bientôt quatre ans, l'appellation Corbières connaît des difficultés de commercialisation avec, à la clé, des stocks en hausse. Du fait de sa faible présence à l'export, elle a subi de plein fouet le ralentissement du marché français. ' Dans ce contexte, nous avons été sollicités par la production pour dégager des volumes à bas prix, confie un courtier. L'appellation dépend fortement de groupements de producteurs. Ils sont obligés d'assumer les vins de leurs adhérents, mais ont eu du mal à écouler leurs stocks. ' Pour y parvenir, ils ont dû céder sur les prix. ' Une bonne partie des transactions s'est opérée entre 61 et 68 euros/hl. ' Leur stratégie a porté ses fruits. ' Les sorties ont augmenté en 2003-2004, commente Jean-Marie Sanchis, président du syndicat de l'appellation. Elles ont été supérieures de 70 000 hl à celles de la campagne précédente pour atteindre 596 000 hl. '
En contrepartie, depuis deux campagnes, l'AOC Corbières rouge est à la baisse. Sur les six premiers mois de 2004-2005, le cours moyen du vrac se situait en dessous des 70 euros/hl, contre 74 euros en 2003-2004 et 83 euros en 2002-2003, sur la même période. ' Une légère reprise des cours se dessine depuis le début d'année. Ils devraient remonter à 75-77 euros/hl ', observe Jean-Marie Sanchis. ' Nous repartons aux achats , confirme-t-on chez Jeanjean, mais dans des proportions moins importantes que par le passé. La demande n'est pas au rendez-vous. '
Pour rétablir l'équilibre, les professionnels ont engagé un plan de restructuration qui a abouti, à partir de 2003, à une baisse des volumes déclarés en appellation Corbières. ' Jusqu'en 2002, ils atteignaient entre 600 000 et 680 000 hl, contre 500 000 à 540 000 hl depuis deux ans ', indique Jean-Marie Sanchis. L'AOC a aussi ouvert la voie à la hiérarchisation. Dès le millésime 2005, le corbières-boutenac sera commercialisé. ' Aujourd'hui, nous sommes sur un marché monolithique et le prix moyen du vrac ne reflète pas les différents niveaux de qualité du corbières ', argumente Jean-Marie Sanchis.

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