Gros plant : une entrée de gamme appréciée

'La dynamique de commercialisation du gros plant est excellente. Les sorties de chais ont progressé d'un quart entre 2003-2004 et 2002-2003. Les stocks sont en chute. Fin juillet 2004, ils avaient baissé de 37 % par rapport à l'année d'avant , explique Agnès Aubin, à l'Interprofession des vins de Nantes. Mais c'est insuffisant pour générer de la valeur ajoutée. ' Le gros plant est un vin mal valorisé. Propos confirmés par le président du syndicat, Jean-Claude Malidain : ' Nous avons un problème d'image. 40 % des volumes sont vendus en hard discount. En tant que vins d'entrée de gamme, nous souffrons de la baisse générale des prix. Heureusement, nos vins sur lie sont mieux valorisés, mais ils ne représentent que 35 000 hl sur un total de 135 000 hl . ' Fin 2004, le gros plant en vrac se négociait, en moyenne, 55 euros/hl, un prix proche des VDT. Au même moment, le gros plant sur lie valait 80 euros/hl. Comme il est mieux valorisé, ce dernier est proportionnellement moins vendu en grande distribution, davantage en vente directe. Sa production est stable à 35 000 hl/an, alors que celle de gros plant diminue. Conjoncturellement, les vignerons préfèrent déclarer ce dernier en vin de table, comme en 2003. Mais surtout, ils arrachent, car les prix de vente ne couvrent pas les frais de production. Le vignoble est ainsi passé de 3 300 ha en 1990 à 1 800 ha en 2004.
Le gros plant (VDQS, vin délimité de qualité supérieur) fait partie de ces produits que le négoce achète pour son bas prix. Il les recherche pour alimenter les entrées de gamme. ' L'intérêt pour un producteur de muscadet de faire du gros plant, c'est qu'avec le second, il place le premier ', note un analyste.
Selon le panel Iri, les gros plants ont représenté 7,5 % (5,5 % pour le gros plant et 2 % pour le sur lie) des ventes en volume de vins blancs d'appellation en grande distribution classique (hors hard discount). Si l'on ne considère que le segment des blancs d'appellation du Val de Loire, le gros plant représente presque 20 %. En 2004, le prix moyen a enregistré une baisse de 9 %, à 1,83 euros/bouteille. Les vins sur lie sont restés stables à 2,99 euros/col.