'Vu le contexte général, nous pouvons être satisfaits de notre appellation. ' Pour Philippe Brisebarre, président du Syndicat de Vouvray, le principal atout de cette AOC réside dans ses cinq atouts : les vins peuvent être effervescents, moelleux, secs, demi-secs ou pétillants. Or, tous sont positionnés sur des marchés complémentaires. Les 180 producteurs du vignoble produisent un peu de chaque catégorie. Ils diversifient ainsi les risques.
La répartition entre les vouvrays tranquilles et effervescents est équilibrée sur le long terme. Mais les deux derniers millésimes sont représentatifs des caprices de la nature. 2003, année de grande maturité, a été favorable à l'élaboration de vins tranquilles. Ils ont totalisé les deux tiers de la production. En 2004, plus tardive, les trois quarts ont donné des vins de base pour des effervescents.
Plus d'une bouteille sur deux de vouvray tranquille est exportée, surtout aux Etats-Unis, tandis que pour les effervescents, les ventes à l'étranger représentent moins d'une bouteille sur dix. La GD écoule 60 % des volumes d'effervescents et à peine 3 % des vins tranquilles.
Le président du syndicat défend cette diversité de types de vin. ' Nous sommes en train de réécrire notre décret et il n'est pas question de changer quoi que ce soit sur ce point ', explique-t-il. Aujourd'hui, les effervescents ont le vent en poupe. Ils se développent à l'exportation (+ 25 % en volume sur le cumul arrêté à fin octobre 2004) et leur prix augmente en grande distribution classique (3 %, à 4,46 euros/col). A l'opposé, les vins tranquilles enregistrent un tassement à l'export (- 10 %). ' Cela s'explique peut-être par les spécificités du millésime 2003, analyse Philippe Brisebarre. Les vins de cette année ont été très concentrés en sucre, et cela ne correspond pas toujours aux voeux des clients étrangers. La présentation du nouveau millésime 2004 au Salon des vins de Loire, à Angers, a été très bien accueillie. '