A partir de cette campagne, le rendement sera fixé en tenant compte des besoins du négoce.
Le 8 février, lors de son assemblée plénière, le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) a adopté un système de fixation de la quantité normalement vinifiée (QNV) plus objectif. Rappelons que la QNV individuelle est le rendement limite en cognac (en hectolitre d'alcool pur par hectare), et le rendement limite en vin de table destiné au marché européen (en hectolitre par hectare). Au-delà, les volumes produits sont envoyés à la distillation pour les brandies, alimentent le marché des jus de raisins, ou sont expédiés vers les pays tiers. Jusqu'à présent, la QNV était fixée de manière empirique. Désormais, l'objectif du BNIC est de satisfaire les besoins de tous les négociants. Pour ce faire, il va se baser sur les sorties par compte d'âge, arrêtées au 31 mars qui précède la récolte. Puis il prendra en compte l'évolution des marchés. ' On table sur 1,6 % d'augmentation des besoins sur les cinq prochaines années ', estime Alain Philippe, directeur du BNIC. Le calcul de la QNV tiendra également compte des pertes par évaporation annuelle et des volumes distillés la campagne précédente. L'interprofession obtiendra ainsi les besoins en distillation de la campagne. Elle les ramènera au nombre d'hectares en production pour obtenir la QNV individuelle. Cette dernière sera réajustée en fonction de la QNV globale régionale, fixée par la Commission européenne. Ce système sera appliqué dès le mois de juin 2005 et sera réactualisé tous les ans.