Plus d'un million d'hectolitres devrait être distillé par trois régions. Elles cherchent un complément de prime pour rendre la distillation attractive.
Le 16 février, le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau, a envoyé à Bruxelles une demande pour distiller 2 Mhl d'AOC. Chaque région viticole devait ensuite se positionner. Dès le 17 février, le ministre a reçu les représentants de l'interprofession bordelaise (CIVB). Ces derniers souhaitent distiller 500 000 hl, en majorant la prime européenne, toujours inconnue mais estimée à 1,90 euros/°hl. Sous réserve de l'autorisation de Bruxelles, le CIVB taxerait les vins débloqués de la réserve qualitative (voir p. 10). Bordeaux étudie la possibilité d'accorder les aides du plan Bussereau en priorité à ceux qui distillent.
Le Beaujolais devrait envoyer 150 000 à 200 000 hl à la distillation et négocie avec la préfecture du Rhône pour trouver des financements complémentaires à la prime européenne.
Inter-Rhône, de son côté, table sur l'élimination de 400 000 à 500 000 hl. Cette interprofession devrait abonder la prime européenne pour atteindre 45 euros/hl de côtes-du-rhône. La région ne souhaite pas conditionner l'octroi des aides du plan Bussereau à la distillation. Elle veut que le système reste le plus souple possible. La Bourgogne enquête pour savoir si des producteurs détiennent des stocks de faible qualité qu'il vaudrait mieux éliminer. Quant aux interprofessions des vins de Nantes et du Roussillon, elles ne participeront pas à ce plan de distillation.