La finition d'une contre-étiquette peut ne pas être parfaite. Des opérateurs s'autorisent à les repiquer eux-mêmes à moindre frais.
'Chaque année, il faut estimer ce que l'on va vendre, par exemple aux Etats-Unis, pour pouvoir imprimer les contre-étiquettes correspondantes. C'est un vrai casse-tête. On est obligé de commander au coup par coup. C'est plus de frais d'impression ', regrette Frédéric Brochet, récoltant négociant dans la Vienne. Ce chef d'entreprise, qui exporte 60 % de ses vins précise : ' Pour l'Europe, y compris la France, nos contre-étiquettes sont bilingues français et anglais . '
Heureusement, la gestion des stocks de matières sèches peut aussi devenir plus performante après un passage à la contre-étiquette. Il faut pour cela prévoir une étiquette ' standard ' et la commander en grosse quantité. ' Nous avons relégué le millésime et le degré d'alcool sur la contre-étiquette. Ainsi, je peux conserver la même étiquette plusieurs années ', explique Luc Baudet du château Mas Neuf (Gard). Jean-Félix Francart, vigneron en Provence, a eu la même idée : ' Pour l'étiquette principale, nous passons par un imprimeur. La commande étant importante, nous bénéficions d'un tarif intéressant. Pour les contre-étiquettes, nous nous débrouillons par nous-mêmes . '
Récession économique oblige, le système D est en plein développement. La société Sud Etiquettes, basée à Gémenos (Bouches-du-Rhône), constate d'ailleurs que ' plus que les commandes de contre-étiquettes, ce sont les ventes de logiciels de repiquage, accompagnés d'imprimantes, qui sont à la hausse '. Pascal Chevranche, responsable pré-presse explique : ' C'est un outil que les gens aiment bien utiliser, car ils ont dû mal à prévoir ce dont ils ont besoin. Avec un équipement de base avoisinant les 4 500 euros, il est possible de procéder soi-même au repiquage des contenances, du millésime... Certes, les finitions sont moins bonnes que si l'on fait appel à un imprimeur, mais nos clients s'en contentent pour les contre-étiquettes . '