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archiveXML - 2005

Je pose des papiers hydrosensibles pour régler mon matériel

La vigne - n°164 - avril 2005 - page 0

Gilles Bouton a deux priorités : traiter vite et bien. Pour cela, il utilise un pulvérisateur pneumatique qui fait six rangs à la fois et le règle avec des papiers hydrosensibles.

Gilles Bouton, viticulteur à Saint-Aubin (Côte-d'Or), traite lui-même les 15 ha de son exploitation. Son premier objectif est de couvrir sa centaine de parcelles pentues en une journée. Pour cela, il s'est équipé d'un pulvérisateur pneumatique à voûte Bobard, le Jet 5000, qui travaille en face par face, à raison de cinq rangs et deux demis à la fois.

Gilles Bouton juge ce matériel pratique dans les rangs serrés (1 m). Les mains ne descendent pas trop bas, ce qui facilite le travail dans les dévers. Par ailleurs, la cuve du pulvérisateur peut contenir 1 000 l de bouillie, ce qui lui confère une bonne autonomie (5 ha).
Toujours dans le but de travailler vite et bien, Gilles Bouton a rajouté un boîtier de régulation de débit, le DPAE 860 de Teejet, dans la cabine de son enjambeur. Il y programme le débit souhaité (180 l/ha à une pression de 2 ou 3 bars). Suivant la densité du produit et la vitesse d'avancement, le régulateur envoie plus ou moins de bouillie pour que le volume par hectare reste constant. Il permet aussi de savoir exactement combien il reste dans les cuves, et aide à détecter les pannes ou les bouchages.
Grâce à tout cela, il passe à 4 ou 5 km/h suivant la vitesse du vent, et traite ses 15 ha en une journée de 13 à 14 h. Ensuite, il prend 30 minutes pour rincer le pulvérisateur à la parcelle et une demi-journée pour nettoyer le matériel.
La deuxième préoccupation de Gilles Bouton est d'obtenir une bonne efficacité de pulvérisation. Pour réaliser les réglages optimums, il passe une demi-journée fin mai-début juin à effectuer des tests. L'année dernière, il en a fait à nouveau en juillet, à la suite de grosses pressions d'oïdium. ' C'est le mois où la végétation est la plus développée. Lorsque la pression est vraiment importante à ce moment-là, il faut vérifier à nouveau que les feuilles à l'intérieur sont couvertes. '
Sur les conseils de la chambre d'agriculture de Côte-d'Or, il installe des papiers hydrosensibles sur sa vigne, à raison de sept par cep : trois sur sa gauche et trois sur sa droite. Les papiers sont espacés de 30 cm et sont pliés au milieu. Ainsi, un bout couvre le dessus de la feuille de vigne et l'autre le dessous. Le dernier papier est mis à l'intérieur du pied, au niveau des grappes.

Gilles Bouton traite alors la vigne avec de l'eau. Les papiers, jaunes au départ, tournent au bleu au contact de l'eau. La pulvérisation est optimale lorsque la densité des gouttelettes est comprise entre 50 et 70 impacts/cm², et la répartition homogène. Gilles Bouton observe les papiers à l'oeil nu. S'il n'obtient pas une bonne répartition, il règle ses mains différemment et repasse. En général, il effectue deux passages.
Par ailleurs, tous les ans et pour chaque traitement, Gilles Bouton note les positions et les angles des mains du pulvérisateur. Il utilise ses notes à chaque nouvelle campagne. Il a également réalisé des repères sur son matériel, qui l'aident à affiner ses réglages en fonction du stade de végétation de la vigne.
L'hiver, il change les pastilles et les petits filtres de son pulvérisateur, et réalise un diagnostic tous les deux ans. Il obtient ainsi une qualité de pulvérisation optimale.

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