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archiveXML - 2005

Rémy Fort, vigneron à Roquetaillade (Aude), et responsable de la qualité à la cave Anne de Joyeuse

La vigne - n°165 - mai 2005 - page 0

On peut raisonner la lutte

'Faire trois traitements obligatoires, ce n'est pas normal lorsque l'on se trouve dans une démarche de conduite raisonnée et de traçabilité. Il faut respecter la nature. Si on veut rétablir les équilibres, il faut utiliser les insecticides avec parcimonie. La flavescence dorée est une maladie comme une autre, sa lutte peut être raisonnée. Nous l'avons depuis vingt ans dans le vignoble et on vit avec. La cicadelle de la flavescence est présente dans la nature, on ne peut pas l'éradiquer. Je suis actuellement dans une zone test. Je fais de 0 à 2 traitements, selon que la cicadelle est présente ou pas. En 2004, les deux tiers de mon vignoble, qui compte 36 ha, n'ont reçu aucun insecticide visant la cicadelle de la flavescence. Cela demande beaucoup de surveillance. Je fais des contrôles par sondage en fonction des vignes et de la sensibilité des cépages. Je fais un premier comptage un mois avant le déclenchement de la lutte obligatoire. Puis je contrôle les cicadelles sur 200 feuilles, une semaine avant les dates de traitement obligatoire annoncées. En fonction de leur présence, je traite ou pas. Enfin, à la veille des vendanges, je prospecte rang par rang pour voir s'il y a de la flavescence dorée. En cas de symptômes, je dévitalise le pied. En 2004, ceux présentant des symptômes étaient en fait atteints de bois noir. '

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