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Australie, des contrôles draconiens à l'exportation

La vigne - n°165 - mai 2005 - page 0

Avec 5,85 Mhl exportés en 2004, l'Australie se hisse au quatrième rang des exportateurs de vin. Ce résultat n'est pas le fruit du hasard. Aucun vin ne peut quitter le pays sans l'aval de la Corporation australienne des vins et spiritueux (AWBC, Australian Wine and Brandy Corporation). L'AWBC est un organisme gouvernemental créé en 1981. Il a pour mission de promouvoir et de contrôler les exportations de vins. Il sélectionne des experts qui réalisent ces contrôles. ' Nous nous assurons que tous les vins destinés à l'exportation sont de bonne qualité marchande afin de maintenir leur réputation ', explique l'un deux.
L'AWBC choisit ses experts ' en raison de leur haute intégrité, de leurs qualifications et de leur expérience '. Beaucoup participent, en tant que juges, à des concours. Avant d'acquérir leur certificat d'inspecteur agréé, ils doivent suivre un ' stage supérieur d'évaluation des vins ', conduit par l'Institut australien de recherche vinicole (AWRI). A quelques exceptions près, tous sont ou ont été producteurs ou vinificateurs. Les inspecteurs opèrent par paire : l'un possède des connaissances techniques, l'autre une expérience dans la vente et le marketing. Lors de leurs examens, ils donnent la chasse au manque de vinosité, de typicité, de couleur ou de corps, aux contaminations chimiques (TCA ou autres) ou microbiennes, aux défauts olfactifs, à l'oxydation, à l'excès d'additifs... Les analyses physico-chimiques et la dégustation des échantillons ont lieu dans le respect de l'anonymat du demandeur.
Tout exploitant désirant exporter plus de 100 l de vin doit obtenir un certificat d'agrément. Pour cela, il adresse à l'AWBC deux bouteilles étiquetées telles qu'elles seront présentées aux consommateurs. L'étiquetage erroné est aussi considéré comme un défaut. Il doit répondre à la législation australienne et à celle du pays de destination. Les inspecteurs y veillent. En cas de rejet, l'exportateur peut demander un second examen de son vin, qui est confié à une équipe différente. Ce sera son dernier recours.
Pour qu'une entreprise puisse exporter, elle doit demander une licence. L'établissement de ce document, valable douze mois, coûte 1 200 dollars australiens, son renouvellement 266 dollars. Mais il faut encore verser 300 dollars pour chaque lot de vin que l'on veut exporter, afin qu'il soit examiné.
Les gros exportateurs approuvent ce système. ' Il nous donne la certitude qu'aucune piquette ne sortira du pays et ne nuira à notre réputation ', soutient l'un deux.



AGRÉMENT
En France :
les vins d'appellation et de pays sont agréés après un examen à la production.
Des expériences visent à rapprocher l'agrément de la commercialisation finale.
En Australie : pour exporter, il faut un certificat d'agrément. Les bouteilles sont adressées étiquetées à un organisme gouvernemental. Elles sont jugées sur des critères analytiques, gustatifs et de présentation.

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