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archiveXML - 2005

Philippe Prost, directeur technique chez Bouchard Père et Fils, négociant à Beaune

La vigne - n°165 - mai 2005 - page 0

La capsule ne nous satisfait pas, car elle est trop fragile

'Nous avons mené des essais de capsules à vis sur des blancs, mais lors du stockage, elles nous ont parues très fragiles. Nous pratiquons le tiré-bouché. Les bouteilles sont emboxées ' nues sur piles ', en palettes Technifil, pour être stockées au château (la maison Bouchard possède près de 7 millions de bouteilles en stock). Puis, lorsqu'une mise sur le marché est décidée, nous en reprenons manuellement un certain nombre pour les transporter et les habiller dans notre local de Savigny-lès-Beaune. Or, au moindre choc, le métal très fin et malléable se déforme et la capsule n'est plus hermétique. Dans ce cas, le vin s'oxyde très rapidement. On pourrait résoudre ce problème en investissant dans des robots manipulateurs, en utilisant des surcapsules de protection, etc. Mais nous pensons que les manipulations successives chez le distributeur, puis chez le consommateur risquent d'aboutir au même problème d'oxydation. Devant ce défaut rédhibitoire, le consommateur rendrait responsable la Maison Bouchard, et non pas la capsule.
En aucun cas, nous ne pouvons prendre un tel risque. D'autant plus que ce type de produit correspond à un marché très restreint pour nous. A mon avis, les capsules sont plutôt adaptées aux entreprises pratiquant le tiré-bouché-habillé, ne laissant pas leur vin vieillir dans les bouteilles.
De plus, ce n'est pas notre créneau. '

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