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archiveXML - 2005

Une association de solidarité

La vigne - n°166 - juin 2005 - page 0

Une note de la Fédération des grands vins de Bordeaux (FGVB), du 17 mai, annonce la création de l'Association de solidarité viticole girondine. Son objectif : encourager l'envoi à la chaudière de 500 000 hl à partir du principe ' 1 hl de vin distillé donne droit à la libération de 1 hl de vin du millésime 2004 ', aujourd'hui bloqué en réserve. Pour cela, l'association veut organiser un système de compensation. Trois types d'adhérents la composeront. Les premiers (adhérents ' partenaires ') s'engagent à distiller un volume de vin pour débloquer le même volume en réserve. Les deuxièmes (adhérents ' réserve ') demandent le déblocage d'une partie de leur réserve, moyennant 35 euros/hl. Cette contribution complètera le prix d'achat communautaire des vins envoyés à la distillerie. Les troisièmes (adhérents ' distillateurs ') souscrivent un contrat de distillation. Dans la mesure des sommes versées par les adhérents ' réserve ', ils pourront toucher le complément de 35 euros/hl.
Les sommes prélevées au titre des demandes de déblocage seront versées sur un compte bloqué et encaissées seulement s'il existe des engagements de distillation de volumes équivalents. Pareillement, les ' distillateurs ' recevront les 35 euros/hl de complément à la prime communautaire seulement s'il existe des demandes de déblocages pour les mêmes proportions. Les dossiers seront traités par ordre d'arrivée.
Hubert de Bouard, président du groupe Saint-Emilion, Pomerol et Fronsac, s'oppose à ' une telle usine à gaz '. Il propose que l'abondement soit versé par l'interprofession.
' Je suis pour une distillation mais pas selon le système arrêté . Ces dernières années, le vignoble de Saint-Emilion n'a pas connu de développement de surface et nos rendements sont restés cohérents. En 2004, nous avons accepté une mise en réserve de nos vins par pure solidarité. A l'époque, nous avions reçu l'engagement que ces vins seraient libérés sans autre contre-partie qu'une bonne activité commerciale. Aujourd'hui, les règles du jeu changent. Je veux une position particulière pour ma région. ' Compte tenu de cette vigoureuse opposition, début juin, on peut craindre pour l'avenir de l'association...

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