L'an dernier, le Syndicat des vignerons des Côtes du Rhône a voulu lier le rendement d'une exploitation à ses débouchés commerciaux. Selon son idée, seules les exploitations ayant peu ou pas de stocks devraient obtenir un PLC (plafond limite de classement). Les autres devraient se contenter du rendement annuel. Pour le syndicat, une telle mesure permettrait de réduire l'offre en côtes-du-rhône, sans pour autant pénaliser les entreprises qui vendent sans difficultés. L'Inao n'a pas accepté cette idée. On ne peut pas lier l'attribution du PLC à des critères économiques, a-t-il expliqué. On peut uniquement l'attribuer selon des critères agronomiques et de qualité. Le Syndicat des Côtes du Rhône a dû revoir son projet. Des agents de l'Inao sont venus contrôler la qualité des stocks et l'état des vignes des demandeurs de PLC. Mais le syndicat ne désarme pas. Il envisage de renouveler sa demande. De plus, cette année, le Syndicat des Côtes de Provence devrait le suivre. Et l'Union viticole du Beaujolais s'est également déclarée intéressée par le principe. Ces régions devront convaincre l'administration, mais également leurs consoeurs. En effet, lors du congrès de la Cnaoc, de grandes divergences de point de vue ont éclaté. Pour l'Alsace, par exemple, l'attribution du PLC en fonction de critères économiques aboutirait à aggraver la concurrence entre les producteurs. Ses dirigeants estiment que les viticulteurs autorisés à récolter le rendement de base, plus le PLC, verraient leurs coûts de production baisser. De ce fait, l'écart ne ferait que s'aggraver entre eux et leurs collègues dont les affaires sont moins florissantes.