Les vignerons nantais pourront recevoir un coup de main de leurs amis pendant les vendanges. Ils pourront aussi faire vendanger leurs clients. La MSA et l'Itepsa n'y verront pas du travail dissimulé.
Chaque année, des touristes, des clients ou des amis de vignerons veulent vendanger à titre bénévole. Sauf que les textes l'interdisent : ils l'apparentent à du travail dissimulé. Le Syndicat général des vignerons nantais, la MSA et l'Itepsa de Loire-Atlantique viennent de conclure un accord pour offrir un cadre légal à ces demandes.
L'accord distingue, d'une part, les coups de main et, d'autre part, les opérations promotionnelles. Les premiers sont donnés par la famille, les voisins ou les amis. Les secondes consistent à recevoir des clients. Dans ces deux cas, il n'y a pas de notion de rendement, ni d'activité économique. Il est question de convivialité et de festivité. L'accord prévoit que le travail effectif n'excède pas une demi-journée et se termine par un repas. Au préalable, le vigneron devra adresser à la MSA un document type, édité par le syndicat. Il aura le droit d'organiser une demi-journée promotionnelle et de recevoir un coup de main pendant une autre demi-journée.
Si l'accord est ici local, rappelons qu'en 2004, la Fédération viticole de l'Anjou, soutenue par le député UMP du Maine-et-Loire, Michel Piron, avait milité auprès du gouvernement pour que soit créé le statut de bénévole touristique viticole. Une demande restée lettre morte.