La 25 Foire de Londres semble annoncer un nouveau départ pour les vins français. Les producteurs proposaient des produits au profil et au packaging adaptés à la demande britannique.
'La porte semble à nouveau ouverte pour les vins français sur le marché britannique ', se réjouit Domingo Esteban, directeur à l'exportation de la cave de Labastide-de-Lévis, à Marssac-sur-Tarn. Pour lui comme pour d'autres exposants français, la 25e Foire de Londres, qui s'est tenue du 17 au 19 mai, a été un millésime plutôt encourageant. Même s'il n'y a pas d'euphorie : ' Le marché est tendu. Nous reprenons nos positions et nous avons quelques prospects intéressants. Les acheteurs nous demandent ce que nous pouvons leur proposer en termes de packaging ou de profil de vin. '
Dans ce domaine, les exposants français ont fait des efforts remarquables. D'une part, ils étaient bien regroupés sous la bannière France, ce qui facilitait leur identification. Surtout, ils proposaient des packagings plus attrayants et des vins plus fruités, avec plus de sucrosité, pour mieux répondre aux attentes des consommateurs du marché britannique et, plus largement, nord-européen.
Mais la porte reste ouverte à d'autres styles. ' Les Anglais commencent à consommer du vin au repas, note un acheteur pour la restauration britannique. Ils se tournent à nouveau vers les vins français, dont le style convient à ce type de consommation. Les vins australiens, aux arômes explosifs, ne sont pas adaptés à la confrontation avec un plat. ' Le conseil de direction de l'Onivins, qui s'est réuni à Londres le 18 mai à l'occasion du salon, a fait le même constat chez les critiques. Ces derniers semblent se lasser des vins standardisés du Nouveau Monde et font preuve d'un regain d'intérêt pour les vins français.