Les ventes baissent depuis 2002. Faut-il diminuer l'offre en renonçant au PLC ? Le débat est lancé.
En 1999, au meilleur de sa forme, l'Alsace avait vendu 1,2 Mhl. Ce rythme est redescendu à 1 Mhl sur douze mois, arrêtés fin mars 2005. Résultat : au début de cet été, les caves des vendeurs de vrac ' flottants ' (sans relations contractuelles fixes) restent désespérément pleines. Les négociants n'ont pas besoin d'elles. Ils se sont couverts en achetant des quantités de raisins en 2004.
Fin mai, les cours du vrac ont baissé, sur une campagne (1), de 9 % pour le pinot noir à 26 % pour le sylvaner. Ce qui fait dire à Pierre Heydt, président du négoce, qu'une ' deuxième grosse récolte de suite conduirait à la catastrophe '. Face à un marché français qui fait du surplace, il prône un renforcement de l'exportation et, pour 2005, le renoncement au PLC. La production rejette cette dernière proposition. Elle défend les 80 hl/ha + PLC et ' le revenu viticole '. Elle affirme qu'elle a déjà consenti assez d'efforts en acceptant le doublement de la cotisation interprofessionnelle en 2003 et la diminution des rendements butoirs de trois cépages début 2005. L'Association des viticulteurs d'Alsace (Ava) réclame une plus grande réactivité du Conseil interprofessionnel des vins d'Alsace. Elle estime que ses campagnes d'image gagneraient à laisser la place à ' une promotion plus agressive du produit ', afin de ' réhabiliter une consommation régulière de vin '. Négoce et production devaient confronter leurs points de vue lors d'une journée de réflexion, fixée au 7 juin.
(1) Période du 15-12-04 au 30-4-05, comparée à celle du 15-12-03 au 30-4-04.