ImprimerLe nouveau décret de l'AOC Armagnac est paru au ' JO ' le 29 mai. Il consacre la naissance de Blanche-Armagnac.
Comme son nom l'indique, la Blanche-Armagnac est une eau-de-vie de vin blanche. Son aire de production est identique à celle de l'Armagnac. Les vins sont vinifiés à basse température et distillés à un fort degré (autour de 60 % vol.) pour préserver les arômes fleuris et fruités. L'eau-de-vie ne subit pas de vieillissement en fût. Elle est conservée dans des contenants inertes et reste translucide. Elle est élevée au minimum trois mois durant lesquels on l'aère et on abaisse son degré alcoolique autour de 45 % vol.
Comme pour l'armagnac, les parcelles sont identifiées et agréées. Le décret impose de déclarer, avant le 31 juillet, le volume qu'on a l'intention de produire. La procédure d'agrément est obligatoire pour tous les lots et très sélective.
Il se produit 15 000 bouteilles par an de blanche. Maintenant qu'elle porte l'appellation Blanche Armagnac, le BNIA espère que les ventes vont décoller. Cette interprofession vise 50 000 cols dans un an. Face aux 6 Mcols d'armagnac, la blanche apparaît comme un produit de diversification.
Le BNIA préconise une bouteille totalement transparente, la Kendo de chez Saver Glass. La blanche sera vendue chez les cavistes à un prix voisin de 25 euros TTC la 70 cl. Les consommateurs urbains aisés et âgés de 30-35 ans sont les premières cibles visées.
Le nouveau décret confirme également le baco dans l'encépagement de l'armagnac. Cet hybride fut un temps soupçonné d'enrichir les eaux-de-vie en carbamate d'éthyle, mais il n'en est rien.
