Début juin, le Comité national de l'Inao avait à se prononcer sur le projet de décret d'un nouveau cru des Côtes du Rhône : l'AOC Beaumes de Venise. Il avait sous les yeux un texte comme il en raffole : petits rendements (38 hl/ha), récolte manuelle avec tri obligatoire, interdiction de la flash-détente, interdiction de mentionner tout nom de cépage sur l'étiquette portant les mentions obligatoires, et inscription du millésime uniquement lorsque 100 % des raisins ont été récoltés au cours de l'année en question. Mais les Fraudes ont refusé les deux dernières mesures : l'Inao n'a pas la compétence pour légiférer sur l'étiquetage. C'est l'Union et le Conseil d'Etat. Ce rappel à l'ordre pose une question : les syndicats qui le souhaitent pourront-ils oui ou non demander l'interdiction de la mention des cépages et imposer la règle des 100 % pour l'indication du millésime ? On pensait que oui. Cette certitude vient de voler en éclat ! Pour certains, le décret français sur l'étiquetage, dont il est question depuis des lustres, réglera l'affaire. Pour d'autres, la France ne pourra pas contredire l'Union qui autorise la mention des cépages et l'utilisation de la règle des 85/15 pour les VQPRD.