Le bib est le seul conditionnement qui progresse en grande distribution classique. En cinq ans, les volumes commercialisés en hypermarchés et en supermarchés, toutes couleurs confondues, sont passés de 305 000 hl en 2000 à 974 000 hl en 2005 (cumul annuel mobile à fin avril). Dans le même temps, les ventes en valeur ont quadruplé. ' Le bib a remplacé le cubitainer, commente Dominique Toillon, au service économique d'Inter-Rhône. Il a d'abord capté la clientèle pour ce conditionnement. Puis, il a intéressé un autre consommateur qui a découvert ses avantages (facilité d'emploi, conservation, consommation au verre... ). '
Le bib est entré dans les moeurs. Avec 25 % de parts de marché en volume, il est devenu le second format vendu en grande distribution, après la bouteille de 75 cl en verre. Les distributeurs lui ont dédié davantage d'espace dans leurs magasins. Ils l'ont également mis en avant sur leur prospectus. Dans le même temps, les producteurs et les négociants ont étoffé l'offre en proposant des contenances de 2 l, 5 l, 10 l... Ils l'ont rendue plus attractive avec des habillages plus soignés, moins de vins bas de gamme.
Depuis peu, ce conditionnement est même devenu plus économique que la bouteille. Sur des produits comparables, ' les écarts de prix au litre vont de 5 à 20 %, en faveur du bib ', souligne un analyste. Mais le succès est aussi corrélé à celui des vins de cépages. Les deux tiers des vins vendus sous ce conditionnement sont, en effet, des vins de pays de cépage.
' Le bib reste un conditionnement d'entrée de gamme ', tempère Dominique Toillon. Cela dit, la part des appellations commercialisées sous ce format augmente elle aussi. En 2000, les ventes s'élevaient à 79 000 hl. En 2005, elles se sont hissées à 260 000 hl, soit une hausse de 70 %. Le bib semble toutefois avoir atteint un seuil de maturité. D'après Iri France, l'introduction de nouvelles références ne dope plus le marché. Les nouveaux arrivants se substituent à ceux déjà en place.