L'armagnac reconquiert le Royaume-Uni

L'Armagnac expédie outre-Manche 252 000 cols par an pour un chiffre d'affaires de 2,75 Meuros. C'est le premier marché à l'export. Pour 2005, les douze mois arrêtés à fin mars indiquent + 26 % en volume et + 20 % en valeur par rapport à la même période précédente. ' Quand on compare à cinq ans, la hausse est plus modérée. Cela signifie que nous récupérons des volumes perdus ', note Sébastien Lacroix, du Bureau national interprofessionnel de l'armagnac. Cette reconquête s'accompagne d'une revalorisation du marché : la catégorie des 3 étoiles (3 ans) est passée de 39 % du volume total en 1995, à 11 % aujourd'hui, les eaux-de-vie (de 4 à 9 ans) de 51 à 66 %. Les hors d'âge et millésimes (+ de 10 ans) ont plus que doublé, passant de 10 à 23 %.
' Les Britanniques n'ont pas d'à priori sur la façon de consommer l'armagnac , note Amanda Garnham, une attachée de presse native d'Angleterre avec laquelle le BNIA travaille depuis 2003. En France, cette eau-de-vie est perçue comme un digestif. Outre-Manche, on n'hésite pas à l'utiliser en cocktail, y compris les armagnacs haut de gamme. ' Ce créneau est exploité par la maison Janneau, qui représente 30 % des volumes d'armagnac outre-Manche. Le Royaume-Uni constitue 20 % du chiffre d'affaires du négociant. Les ventes en 2004 ont progressé de 30 % par rapport à 2003. ' Ce sont nos '5 ans d'âge double distillation' que nous vendons le plus. C'est un produit de moyenne gamme présenté pour faire des cocktails ', explique Corinne Bucchioni, du service marketing. Le budget interprofessionnel consacré au Royaume-Uni s'élève à 44 000 euros. Pour appuyer les opérateurs sur ce marché, le BNIA a regroupé les entreprises intéressées dans un club export en 2003.