En Champagne, les retraités et les personnes proches de la retraite accumulent ' un stock surabondant, sans aucun rapport avec leurs besoins commerciaux ', affirme l'interprofession. Ces vignerons assurent leurs arrières. Dans le but de se constituer un complément de retraite, ils tirent plus de bouteilles qu'ils n'en vendent. Ils les écoulent ensuite tranquillement au fur et à mesure de leurs besoins. Les Champenois constituent la plus grosse partie de leur stock au moment de leur cessation d'activité. Ils sont alors obligés de libérer leur réserve qualitative. Plutôt que de vendre leurs vins bloqués au négoce, ils les embouteillent. Avant la vendange 2005, le volume de réserve qualitative s'élève à 4 000 kg/ha en moyenne, un joli capital ! Plusieurs millions de bouteilles sont détenues par les retraités, ce qui n'est pas neutre dans l'économie champenoise, dont le stock global atteint le milliard de bouteilles. Ces cols, qui ne répondent pas à une gestion classique des stocks, participent en effet à la tension observée dans les approvisionnements.