La crise perdure et touche presque tous les vins en 2004-2005. Le recul des cours n'a pas suffi à relancer le marché. Les exceptions sont rarissimes.
La crise actuelle inquiète d'autant plus qu'elle est atypique. Contrairement à d'habitude, la baisse des cours n'a pas toujours entraîné de reprise de l'activité. Les deux cents références de vins qui figurent dans les tableaux ci-joints montrent que de nombreuses chutes de cours s'accompagnent d'un recul des échanges. C'est notamment le cas de plusieurs appellations de la vallée du Rhône et des vins blancs de Bordeaux. Parmi le nombre important de baisses de cours, celles du Chablisien sont les plus importantes. On note qu'elles sont néanmoins accompagnées d'une reprise d'activité. La forte augmentation des volumes échangés sur le marché des VDT blancs de faibles degrés s'explique, en partie, par la climatologie exceptionnelle du millésime 2003, qui avait entraîné une pénurie sur ce type de vin.
Moins d'une dizaine de dénominations parviennent à cumuler maintien des cours et essor des échanges. Le crémant de Bourgogne, qui fait partie de ces heureuses exceptions, profite de la vogue favorable aux effervescents. Les chiffres ci-dessous ont été communiqués par les interprofessions et l'Onivins. Par souci de lisibilité, nous avons choisi la présentation par ordre alphabétique des dénominations, et n'avons retenu que les vins dont le marché en vrac représente plus de 1 000 hl. Le prix de la campagne 2004-2005 est comparé sur trois ans.