La consommation en berne

Entre 1990 et 2000, la proportion de Français de plus de 14 ans se déclarant consommateur de vin (occasionnel ou régulier) était stable. Ce n'est plus le cas. Entre 2000 et 2005, elle a chuté de 5 points, chez les hommes comme chez les femmes, pour arriver à 62 % de la population en âge de consommer. Le vin a perdu 1 million de consommateurs en cinq ans. ' Il n'y aurait plus que 32 millions de Français consommateurs de vin ' : c'est la principale révélation de la dernière fournée de l'enquête menée par l'Inra et l'Onivins tous les cinq ans.
Pour la première fois depuis 1980, les consommateurs occasionnels reculent. Les femmes ' buvant une à deux fois par semaine ou plus rarement sont (...) en nette baisse, alors que ce modèle se développait depuis plus de dix ans '. Chez les hommes, la proportion de consommateurs occasionnels est stable. Seul un tiers de la population boit encore du vin tous les jours. Presque tous sont âgés de plus de 35 ans.
Une autre étude de l'Onivins concorde avec ces résultats. Elle porte sur les achats de vins tranquilles par les ménages français, pour leur consommation à domicile, en 2004. Elle a été réalisée à partir du panel Consoscan de TNS Sécodip. Les quantités moyennes achetées par ménage chutent de 4,7 % entre 2004 et 2003, le nombre d'achats annuels de 3 %, les quantités moyennes achetées par acte d'achat de 1,8 %... Seule la vente directe émerge. Les ménages ont acheté 7,8 % de leurs vins d'appellation aux producteurs, contre 7,4 % en 2003. De quoi retrouver un peu le moral.