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Viré-Clessé : huit ans de travail de fourmi

La vigne - n°169 - octobre 2005 - page 0

En 1998, les vins blancs de Viré-Clessé rejoignent les AOC communales de Bourgogne. Cette année-là, les producteurs revendiquent 7 500 hl. Sept ans plus tard, les 70 exploitations et les 2 caves coopératives qui en produisent ont récolté 22 000 hl. ' Notre potentiel maximal se situe autour de 25 000 hl. On a quasiment fait le plein ', note Jean-Claude Terrier, président de l'appellation.
Cette progression rapide est le résultat d'une forte implication de la production. ' Avant 1998, les noms des villages Viré et Clessé étaient déjà connus grâce aux AOC Mâcon Viré et Mâcon Clessé. Les négociants représentaient alors un débouché important. Lors du passage en communale, ils se sont détournés de la nouvelle appellation ', raconte Jean-Claude Terrier. C'est donc la production qui a pris en main sa commercialisation. Il a fallu presque huit ans pour que la propriété parvienne à vendre directement et sous la nouvelle appellation, le volume qu'écoulait autrefois le négoce.
La cave coopérative de Viré, premier opérateur de l'AOC, confirme : ' Nous ne revendiquons que ce que nous commercialisons. 2004 a été la première année où nous avons revendiqué la totalité de nos viré-clessé. Jusqu'alors, il y avait toujours une partie que nous déclarions en mâcon-villages . ' Le prix moyen d'une bouteille achetée à la propriété se situe autour de 6 euros, contre 4 à 5 * pour un mâcon blanc. Pour les professionnels et notamment les restaurateurs, le rapport qualité/prix est très intéressant. ' Même en appliquant un coefficient de 3,5, on reste à un prix raisonnable sur la carte des vins ', note un vigneron. Autre constat partagé par la plupart des opérateurs : le passage en communale permet de mieux résister à la crise. La cave de Viré reconnaît d'ailleurs que depuis 2004, le développement des ventes en bouteilles se fait sur le viré-clessé. Le tout, ' sans baisse des prix ', précise le directeur, Jean Contreras. La stratégie de hiérarchisation est donc payante. A quand la montée en premier cru ?

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