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Bib : ' Ce conditionnement a stimulé mes ventes '

La vigne - n°170 - novembre 2005 - page 0

Jean-Marie Delaunay s'est lancé dans le bib en 2000. Depuis, ce conditionnement ne cesse de monter en puissance. Il a même fait augmenter les ventes globales du domaine, situé en Anjou.

Lorsque Jean-Marie Delaunay décide, avec ses deux frères et sa soeur, de se lancer dans le bib, cela n'a rien à voir avec un coup de tête. ' Notre clientèle de particuliers nous en parlait de plus en plus. Et puis, lorsque j'interrogeais des collègues vignerons déjà convertis à ce type de conditionnement, ils en étaient tous satisfaits. ' Pour le millésime 2000, le domaine passe à l'action. ' Au départ, nous avons juste acheté un millier de poches de 10 l, en cartons standard. Nous les avons remplies au pistolet, comme pour les cubitainers, et nous avons pesé le tout sur la balance. A l'époque, pour éviter tout problème, on sulfitait un peu plus les vins. '

Pendant une année, la famille Delaunay travaille ainsi. Puis, face au rythme soutenu des ventes de bibs, elle décide de louer une machine de remplissage. En 2003, elle en acquiert une d'occasion, semi-automatique, pour 6 000 euros. ' Aujourd'hui, nous pouvons faire une centaine de bibs en une heure. Nous prévoyons toujours un stock de 50 à 100 unités pour chacune des trois couleurs d'AOC Anjou que nous vendons ', constate Jean-Marie Delaunay. La préparation des vins en bibs est la même que pour une mise en bouteilles.
Pour l'instant, le domaine reste sur le format 10 l. ' C'est une bonne contenance pour les adeptes de l'achat en cubitainer, habitués à procéder à l'embouteillage eux-mêmes. Au lieu de prendre 30 l en cubitainers, ils peuvent choisir trois bibs de trois AOC différentes. Cela convient également à la clientèle qui achète en bouteilles, car nous mettons en avant le fait qu'une fois ouvert, le bib se conserve trois mois. '

Preuve du succès du bib, depuis cinq ans qu'il en propose, le viticulteur constate une progression globale de ses ventes. La répartition des conditionnements a bien changé. ' Il y a cinq ans, je faisais 85 % de bouteilles, 10 % de bibs et 5 % de cubitainers. Aujourd'hui, les bibs représentent 40 % pour 60 % de bouteilles. ' La famille Delaunay ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. ' Nous envisageons de passer aux 5 l, explique Jean-Marie. Cela nous permettra de répondre à des appels d'offre de la grande distribution. '
Autre projet à l'étude : la personnalisation des cartons aux couleurs du domaine. Les premiers contacts pris avec la coopérative agricole des Pays de Loire, qui fournit les bibs, font apparaître un surcoût peu élevé : 5 % à volume de commandes égal. L'investissement pour la maquette s'élèverait à environ 700 euros. De quoi intéresser la famille Delaunay.

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