ImprimerDans le Médoc, à partir de ce millésime, deux dégustateurs d'agrément sur cinq seront ' professionnels ' : leurs compétences seront vérifiées et ils seront rémunérés.
Dans le cadre de la réforme de l'agrément, le Syndicat viticole Médoc et Haut Médoc professionnalise ses commissions de dégustation d'agrément. A partir du millésime 2005, sur les cinq membres que comptent ces jurys, deux seront rémunérés 100 euros pour une séance de dégustation de deux heures. Contrairement aux dégustateurs habituels, membres actifs de la vie de la filière, mais volontaires, les dégustateurs professionnalisés sont recrutés et indépendants de l'appellation. Sélectionnés sur leurs compétences reconnues en dégustation, ils sont oenologues à la retraite, titulaires d'un diplôme universitaire d'aptitude à la dégustation, entrepreneurs privés qui forment à la dégustation, salariés de l'Inra... Après le recrutement, ils suivent trois demi-journées de formation délivrées par la chambre d'agriculture. A cette occasion, ils découvrent le millésime et doivent prouver leur aptitude à reconnaître des défauts majeurs par des tests triangulaires. Dix dégustateurs sont déjà au travail. Le syndicat espère en recruter cinq de plus. A terme, ce comité semi-professionnalisé sera entièrement autofinancé par les cotisations d'agrément. Pour la mise en place du système, l'interprofession a accordé une aide financière pour trois ans au syndicat. En 2005, elle a versé 80 000 euros pour cette expérimentation. ' Si cela fonctionne bien, les autres syndicats bordelais pourront adopter le système ', justifie Roland Ferredj, directeur du CIVB.
