'Je n'ai jamais eu autant de travail qu'en 2005. ' Pour Joëlle Guibert, créatrice d'étiquettes chez Plumelle (Vaucluse), ' la crise pousse les opérateurs à intensifier leurs efforts de marketing '.
Face à la morosité des ventes, les viticulteurs et les négociants jouent l'atout couleur. ' Peut-être pour mieux séduire les jeunes adultes et les femmes ', note Hugues Clément, de l'imprimerie Chalaguier (Hérault). Les teintes fondues, très en vogue il y a quelques années, cèdent la place aux tons vifs, tout en contraste. Le rouge flamboyant, l'orangé, le fushia ou le violet s'affirment. ' Les opérateurs optent pour des couleurs qu'ils n'auraient pas osé il y a quatre ou cinq ans. C'est vrai dès que l'on vise la grande distribution, où il est essentiel de se faire remarquer ', explique Stanislas Monroe, de l'entreprise du même nom (Loire). L'utilisation d'encre sérigraphique permet de jouer sur la brillance, le relief...
Comme du choix de l'étiquette dépend tout l'habillage de la bouteille, la tendance colorée gagne les autres éléments du packaging. C'est notamment le cas pour les capsules de surbouchage, comme le constate Thierry Hugonnet, directeur des ventes de Coliege Metalco (Côte-d'Or). Idem chez les cartonniers. Rossi Emballages (Vaucluse) lance une gamme de trois bibs verts et rouges. Dans le choix des coloris, les bouchons synthétiques disposent d'une longueur d'avance. ' On vend beaucoup de jaune et de bleu ', note Martine Sow, directrice de Novembal (Rhône). Mais le vert et l'orange ont bien fonctionné cette année, surtout avec les primeurs. '