'Nos premiers contrats de partenariat remontent à 1974. A l'époque, nous avions contracté pour un peu plus de 50 ha, explique Jacques Lardière, directeur général adjoint de la Maison Louis Jadot. Aujourd'hui, ces accords couvrent, en moyenne, 250 ha. Ils concernent l'ensemble de notre gamme des vins de Bourgogne et certains vins du Beaujolais. ' Ils ont une durée de dix ou vingt ans, tacitement reconductibles. Ils portent sur l'achat de raisins ou de moûts et représentent 60 % des volumes commercialisés par le négociant. ' Cette part varie en fonction du type de vin, poursuit Jacques Lardière. Elle atteint ainsi 100 % dans le cas des grands crus, des premiers crus et des aligotés bourguignons. '
L'entreprise paie ses apporteurs au tarif du cours du vin. Les frais de vinification sont à sa charge. ' Nous gagnons de l'argent grâce à notre savoir-faire, et non sur l'achat de raisins et de moûts. Pour être partenaire, il faut respecter une charte de qualité. Les principaux points de contrôle portent sur la conduite des vignes, les rendements et les traitements phytosanitaires. Les vignerons s'engagent aussi à recevoir la visite régulière des oenologues de la maison. Il n'y a pas une seule et même solution pour obtenir de beaux raisins, mais dix ou quinze. Nous faisons du sur-mesure. Pour cela, nos oenologues effectuent un suivi régulier des vignobles, de deux fois par an au minimum. ' La portée des contrats est variable. Dans certains cas, seule une parcelle est engagée. Dans d'autres, c'est la totalité de l'exploitation. Les relations avec le propriétaire peuvent alors devenir plus étroites. ' Lorsque ce dernier le désire, nous assumons les travaux agricoles et les traitements. Le vigneron, de son côté, continue d'effectuer la taille et l'ébourgeonnage des vignes. Nous déduisons alors de sa rémunération, les frais de culture dont le montant est calculé à l'hectare. '
L'échéancier de paiement diffère aussi en fonction des partenaires. ' Nous leur proposons un paiement en trois fois, en fin d'année après les vendanges, en début d'année suivante et au printemps, fait valoir Jacques Lardière. Mais ils peuvent aussi opter pour une mensualisation de leur règlement. '