Non, cela va brouiller le concept des vins de pays

'En rassemblant plusieurs régions au sein d'un ensemble national, nous irions à l'encontre de ce que nous avons voulu faire en créant les VDP. Ceux-ci s'appuient sur des zones géographiques bien identifiées. Pour le consommateur, la dénomination vignobles de France évoquerait un vin français, et non un VDP. Cela ne va pas clarifier la segmentation de l'offre. En ce qui concerne la valorisation, nous craignons qu'elle ne soit pas à la hauteur des attentes. Le partenariat sera en principe obligatoire, mais la pratique diffère souvent de la théorie. Les régions vont se retrouver mises en concurrence pour fournir un même cépage, ce qui risque d'accentuer plutôt la baisse des cours. Les négociants affirment qu'ils ont besoin d'une zone d'approvisionnement plus large. Mais ils ne manquent pas de volumes avec les VDP existants. Que ce soit en VDP d'Oc, des portes de la Méditerranée ou du jardin de la France, il reste des cépages en stock. Enfin, nous nous demandons qui va piloter cette dénomination. Les familles de la filière s'étaient mises d'accord sur une gestion par bassin, et voilà que nous repartons sur une stratégie nationale ! Nous ne croyons pas qu'une grande marque collective puisse réussir. Pour reconquérir des débouchés à l'exportation, il vaudrait mieux soutenir les marques des négociants les plus dynamiques. '