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Bourgogne : bon maintien du marché moûts-raisins

La vigne - n°171 - décembre 2005 - page 0

Les achats de raisins et de moûts marquent le pas en 2005. Toutefois, ils restent bien orientés par rapport à la moyenne quinquennale. Seul problème : les prix sont fixés au printemps.

'Depuis deux à trois ans, les maisons de négoce intensifient leurs achats de raisins et de moûts ', signale Jérôme Prince, président des courtiers de Bourgogne. Fin novembre, l'essentiel des transactions entre le négoce et la production concernaient des raisins et des moûts : ils représentaient 170 777 hl sur les 257 250 hl échangés en blanc et rouge du millésime 2005.
Depuis cinq ans, ce marché a fait un bond de plus de 20 % en volume. Mais cette année, on observe un recul du cumul des ventes (- 12 % à fin novembre, en moyenne) par rapport à l'année dernière. En fait, il ne serait que le résultat d'un retard dans l'enregistrement des transactions. ' Ces achats nous permettent de sécuriser notre approvisionnement et de maîtriser la vinification ', confirme Jean-Pierre Jobard, chef de cave à la Maison Louis Latour.
Les maisons de négoce s'intéressent surtout aux appellations communales, aux premiers et aux grands crus. Mais ' depuis peu, le marché du bourgogne aligoté est aussi très dynamique, remarque Jérôme Prince. Ces vins alimentent le circuit de la grande distribution, en progression. Les stocks sont quasiment inexistants '.
Si les achats de moûts progressent, impossible toutefois de connaître les prix de vente. ' Les contrats sont enregistrés avec des prix différés, explique Jérôme Prince. Ceux-ci sont fixés au printemps, sur la base du cours moyen du vin, relevé par l'interprofession. ' Une pratique de longue date qui fait aujourd'hui débat. ' Autrefois, les volumes échangés étaient peu importants, fait valoir un opérateur. Aujourd'hui, par exemple, 30 % de la production de Pouillé-Fuissé sont vendus en moûts. Au moment de la fixation des prix, les quantités de vins sont parfois peu élevées. Or, ces transactions servent de base à la négociation. ' Dans ce contexte, la viticulture demande la définition d'un prix ou, au moins, d'une orientation dès la vente en moûts ou en raisins. Pour l'instant, le négoce fait la sourde oreille.

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