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Début septembre, tous les indicateurs étaient au vert pour le touraine-sauvignon, avec des ventes et des sorties de chai en hausse. Les vignerons espéraient donc que la nouvelle campagne s'ouvrirait sur des bases de prix au moins comparables à ceux de la précédente, à savoir 132 €/hl de vin. Et si Denis Rolandeau, président du syndicat des négociants, évoquait, en réunion, une orientation de campagne autour de 125 €/hl, il laissait entendre, en coulisses, que les cours pourraient atteindre 130 €/hl.
Mais le marché de la vendange fraîche et des moûts s'est orienté à la baisse. Le 5 novembre InterLoire avait enregistré 25 000 hl de raisins et moûts achetés par le négoce, un niveau record pour l'appellation et légèrement supérieur à l'an dernier. Ces achats précoces ont été payés en moyenne 109,84 €/hl. En y ajoutant les frais de vinification, que le négoce ligérien évalue à 15 €/hl, on atteint les cours annoncés par le négoce lors de la commission paritaire de septembre, mais pas ceux espérés par la production.
Ces premières transactions pèseront lourdement sur la campagne puisqu'elles représentent déjà près de 20 % du volume de l'appellation et plus du tiers des achats du négoce.
« En 2008, nous avions conclu avec le négoce un accord triennal qui prévoyait une hausse régulière des cours pour atteindre 155 €/hl en 2010, rappelle Alain Godeau, président du syndicat des producteurs de l'AOC Touraine. Le développement des vendangeoirs par le négoce est plutôt un facteur qualitatif pour l'appellation. Mais deux conditions doivent impérativement accompagner l'augmentation des ventes en vendange et moût : la généralisation des contrats pluriannuels et un niveau de valorisation correct. »
