Les constructeurs semblent délaisser le secteur des tractées, au profit des automotrices. Aucune grosse innovation n'a vu le jour depuis plusieurs années. Néanmoins, ce marché intéresse toujours une certaine tranche de viticulteurs.
Le marché des machines à vendanger tractées subit une légère érosion. Selon l'ITV de Montpellier, en 2004, il s'est vendu 92 matériels tractés, soit 14 % des ventes totales de machines à vendanger neuves, contre 15 % en 2002 et 18 % en 1999. En conséquence, l'offre est beaucoup plus restreinte qu'en automotrices : il n'y a que dix modèles et peu de nouveautés sortent.
Selon de nombreux concessionnaires, les évolutions ne peuvent intervenir que sur le système de récolte. Malgré cela, de nombreux petits viticulteurs, qui vendangent en moyenne 25 à 35 ha, s'en équipent. Ils souhaitent posséder leur propre vendangeuse, mais n'ont pas l'usage d'une machine automotrice, car ils n'ont pas assez d'hectares. La tractée est alors un bon compromis.
Par ailleurs, ces utilisateurs n'ont souvent pas les moyens financiers d'acquérir une automotrice. En effet, le prix se situe entre 100 000 à 180 000 euros, contre 58 000 à 70 000 euros pour un matériel tracté. De plus, selon la Cuma Interrégion Méditerranée, une machine tractée coûte beaucoup moins cher en entretien qu'une automotrice : les frais s'élèvent à 16 euros/ha, contre 25 euros/ha pour cette dernière.