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Les prestataires à plein régime

La vigne - n°179 - septembre 2006 - page 0

Les plannings des entreprises qui récoltent à la machine sont pleins. C'est le résultat de leur réactivité, de leur souplesse et de l'attention qu'elles portent aux demandes des viticulteurs.

Les entrepreneurs affichent ' complet ' d'une année sur l'autre pour les chantiers de vendanges. Beaucoup travaillent avec une clientèle acquise de longue date, et la crise viticole ne modifie en rien cette situation. Tout nouveau client doit donc les contacter, en moyenne, deux mois à l'avance, voire six mois. Il doit donner sa surface et ses types de cépages, pour que le prestataire ait une idée des périodes de maturité.
Certains entrepreneurs demandent également les écartements interrangs. La majorité se rend sur place pour vérifier la tenue des vignes, leur hauteur, leur palissage, leur écartement. Si cela ne leur convient pas, ils n'hésitent pas à refuser. Si le viticulteur et l'entrepreneur sont partants, ils passent un accord, souvent verbal.

Si les prestataires sont autant demandés, c'est en grande partie dû à leur souplesse de travail et à leur réactivité. Selon leurs propres dires, ils s'engagent à venir récolter, à un jour près, à la date choisie par le viticulteur. Ils acceptent souvent de travailler de nuit ou tôt le matin, même s'ils n'y sont pas favorables, car les chauffeurs cassent plus le matériel la nuit que le jour. Les pannes lors de la récolte sont peu fréquentes, mais lorsqu'elles arrivent, les prestataires sont très réactifs. Pour respecter leurs plannings, ils ont beaucoup de pièces de rechange en stock.
Certains entrepreneurs ont une machine supplémentaire pour remplacer celle qui tombe en panne. D'autres s'en font prêter ou en louent une à leur concessionnaire. Quelques-uns s'arrangent avec des collègues qui les dépannent. Mais tous affirment qu'ils ne laissent jamais une parcelle sans machine plus d'une journée.
Les entrepreneurs travaillent avec du matériel généralement récent, bien équipé, bien entretenu, et doté des dernières innovations techniques. A l'heure actuelle, presque tous proposent des trieurs embarqués. Cette option est de plus en plus prisée.

Même si cela ne leur plaît guère d'un point de vue organisation et gestion du personnel, les prestataires proposent de venir avec leurs bennes et leurs chauffeurs pour dépanner le client.
Les délais de paiement, normalement de trente jours après la prestation, sont assez élastiques. Si tous les entrepreneurs interrogés essaient d'obtenir le plus gros des paiements avant fin décembre, aucun ne cache qu'avec la crise, ce délai s'étire parfois jusqu'à un an... Les prix des prestations varient suivant les densités de plantation, les terrains et les modes de conduite : de 220 à 1 000 euros/ha, avec une moyenne de 400 euros. Or, selon le barème d'entraide 2006, établi par le Bureau de coordination du machinisme agricole, le coût de revient d'une machine à vendanger automotrice de 110 ch, utilisée sur 50 ha est de 358 euros/ha. Il est de 417 euros/ha pour une tractée qui récolte 20 ha.
A ces montants, il faut ajouter le salaire du chauffeur, dont le coût pour l'employeur tourne autour de 50 euros/ha. Suivant la surface à vendanger, le recours à la sous-traitance n'est donc pas un mauvais choix financier pour le vigneron.

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