Les AOC bergeracoises gagnent le large

L'exportation, qui représente 15 % des ventes des AOC bergeracoises(1), a souffert en 2005 : - 9 % en volume et - 5 % en valeur sur les dix premiers mois, par rapport à la période précédente. ' Les clients traditionnels de l'Union, exceptés les Pays-Bas, sont en régression. En revanche, hors Europe, nous progressons de 11 %, notamment au Japon. On constate aussi un bon développement sur de nouveaux marchés dans l'Europe de l'Est ', explique Eric Hugo, du service économique de l'interprofession. Les gros opérateurs tirent mieux leur épingle du jeu, pour plusieurs raisons : leur gamme comprend des vins premiums et sont mieux structurés pour travailler plus de marchés et les destinations lointaines. La Socav, qui commercialise 500 000 cols d'AOC bergeracoises par an et presque autant d'AOC bordelaises, confirme avoir concentré ses forces sur l'exportation. ' 20 % du chiffre d'affaires est réalisé à l'exportation. Nous étions à 10 % il y a cinq ans ', affirme Frédéric Marin, responsable du service.
Producta, qui vend 1,5 Mcols d'AOC Bergerac, dont 30 % à l'exportation, constate que les baisses enregistrées sur les marchés européens, notamment la Belgique, sont compensées par les nouveaux pays. En tête : l'Asie et l'Europe de l'Est. ' J'ai doublé mon chiffre d'affaires sur la Russie en 2005 ', note Michel Delpon, directeur commercial de Producta. Cette volonté de prospecter à l'est s'est traduite par l'embauche d'une commerciale russe. Par ailleurs, les bons résultats obtenus au Japon, à Taïwan et à Hong-Kong, poussent l'entreprise à s'engager sur les marchés chinois et vietnamien.
(1) Treize AOC bergeracoises : Bergerac (rouge, blanc et rosé), Côtes de Bergerac (moelleux et rouge), Monbazillac, Montravel (rouge et blanc), Pécharmant, Rosette, Côtes de Montravel, Haut Montravel et Saussignac.