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Inao : deux candidats

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

Le 15 mars 2006, le mandat de René Renou, président du Comité national des vins de l'Inao, prendra fin. Le ministre de l'Agriculture devra nommer un successeur. Deux noms circulent. Dès le début de l'année, René Renou avait fait savoir qu'il était candidat à sa succession.
Le 24 février, lors de l'assemblée générale de la Cnaoc, Gérard Boesch a déclaré : ' Si le ministre me le demande, je me libérerai. ' Une manière diplomatique, pour le président du Syndicat des vignerons d'Alsace, de se porter lui aussi candidat. Il estime que l'Inao doit se décentraliser en s'appuyant sur ses comités régionaux. Le comité national doit ' débattre de la nature des AOC et dire où on veut aller ', ce qu'il ne fait pas assez, étant accaparé par une multitude de questions de détails. L'Inao doit aussi prendre davantage en compte l'économie des appellations et des exploitations, lorsqu'il fixe les rendements ou les contingents de plantations nouvelles.
Gérard Boesch préside la commission de l'Inao qui prépare une réforme de l'agrément, une priorité pour le gouvernement. Par ailleurs, il a le soutien de la Cnaoc, dont il est membre. ' L'Inao aurait dû moderniser ses procédures. Il ne l'a pas fait ', a déclaré Christian Paly, le 24 février.
De son côté, René Renou aura cinq priorités : la réécriture des décrets, l'approfondissement des contrôles à la parcelle, la création des organismes de défense et de gestion (ODG), et des organismes agrées (OA), la réforme de l'agrément et la protection de l'environnement. Il ajoute qu'il faudra clarifier le positionnement des AOC, quitte à les scinder en deux familles. ' Des appellations tirent leur image de leur terroir. D'autres ont besoin d'intégrer les techniques modernes. Il faut les distinguer. Le marché le demande. '
René Renou avait déjà voulu opérer cette distinction en créant les AOC d'excellence, refusées par la Cnaoc. Il est prêt à amender son idée : ' Peu importe comment on les appelle, mais il y a deux familles. On ne peut pas faire les vins de l'une avec les pratiques de l'autre. ' Reste au ministre à se prononcer, sachant qu'il peut très bien avoir un autre candidat en vue.

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