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VDP d'OC : de l'activité mais des prix en baisse

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

Les VDP d'Oc sont les seuls vins du Midi dont les échanges progressent, de façon significative, par rapport à l'an passé. En terme de prix, la baisse est générale à tous les cépages.

Fin février, le marché du vrac des vins de pays d'Oc, toutes couleurs confondues, avait franchi les 2 Mhl, soit + 19 % par rapport à 2004-2005, campagne tardive sur le plan commercial. Ce cumul 2005-2006 est comparable à celui de 2003-2004. ' Les rouges et rosés sont les seuls qui progressent significativement. Les VDP de département et les VDT ont perdu 20 % ', note Jean Courty, de Viniflhor à Montpellier (Hérault). ' Tous les cépages sont actifs, renchérit René Vergnes, président des courtiers assermentés. Les négociants ont acheté tôt pour être sûrs d'avoir la qualité désirée. La demande est aussi favorable aux vins chipsés, voire amyliques. Pour les rouges, il faut beaucoup d'anthocyane . ' ' A priori, mes besoins vont être supérieurs à l'an passé ', confirme Bruno Kessler, directeur des achats des Grands chais de France.
L'analyse par cépage montre un essor des échanges pour le cinsault rosé : le volume des transactions a presque doublé par rapport à l'an passé, avec 104 000 hl achetés à fin janvier. A noter aussi la bonne activité du merlot (+ 70 %). Chez les blancs, le sauvignon s'en sort mieux que le chardonnay.
L'actuelle campagne se caractérise par une moindre valorisation. ' La grande distribution impose à ses embouteilleurs des prix plus bas que l'an passé ', note-t-on. Au final, les rouges et rosés ont perdu 16 % en moyenne, les blancs 14 %. Jean-Pierre Garcia, président de la Coopérative de Coursan-Armissan (Aude), constate : ' Nous avons vendu nos 20 000 hl de blancs avec des prix inférieurs de 20 % par rapport à 2003-2004. Pour les rouges et rosés, le marché qui avait bien débuté, est retombé. Il nous reste 25 000 hl. Mais les prix qui nous sont proposés aujourd'hui sont inférieurs aux coûts de revient . ' En début de campagne, Denis Verdier, président de la CCVF (Confédération des coopératives vinicoles de France), espérait 60 euros/hl pour les rouges et rosés. Dans les faits, il s'agit du haut de la fourchette.

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