Dans l'Hérault, deux coopératives de la même commune sont en cours de fusion pour diminuer leurs coûts. Elles envisagent d'acquérir une machine à vendanger.
Les Cuma de l'Arbousier et du Garrigas sont situées à Roquebrun (Hérault). La première compte trois adhérents, depuis le départ à la retraite de deux de ses membres, et la seconde cinq. Il y a quelques mois, elles ont décidé de fusionner. Thierry Garriguenc, président de la première, revient sur cette décision : ' Depuis quelque temps, les adhérents trouvaient que c'était trop dur financièrement. Nous avons cherché une solution pour diminuer les coûts . ' Thierry Navarre, président de la seconde, renchérit : ' Nous sommes de petites Cuma. Nous avons peu de matériel dedans. La nôtre nous avait servi à nous équiper lors de nos installations. Mais, au fil du temps, chaque exploitation a acheté du matériel d'occasion. Notre Cuma a un chenillard, un broyeur à sarments et un tracteur. Pour le peu d'activité que nous avons, les frais de gestion et la charge de travail étaient devenus trop élevés . '
Comme il restait du matériel dans chaque Cuma, les membres n'ont pas voulu les dissoudre. Les viticulteurs étant sur la même commune, ils se connaissent et s'entendent bien. Certains avaient déjà l'habitude de travailler ensemble. La fusion est donc apparue comme la solution la plus simple pour diminuer les frais fixes (cotisation fixe à la FNCuma, comptabilité...). La cotisation coûte au minimum 243 euros/an et au maximum 610 euros/an, suivant le chiffre d'affaires.
A trois, cela revient plus cher qu'à huit. De même, la comptabilité se monte environ à 500 euros/personne dans la Cuma de l'Arbousier. A huit, cela devrait coûter beaucoup moins cher. Les présidents tablent sur une économie par adhérent d'environ 200 euros/an, des économies non négligeables en période de crise.
La fusion de ces deux Cuma est presque terminée. Cela aura coûté 600 euros de frais de dossier. Les membres n'ont pas rencontré de gros problèmes. La Cuma de l'Arbousier ayant encore des emprunts en cours, contrairement à celle du Garrigas, elle va absorber sa consoeur. Le nom de la nouvelle Cuma devrait donc être le sien.
Chaque adhérent travaillera toujours avec ses matériels, jusqu'à leur amortissement complet. En revanche, pour tout nouvel achat, les adhérents pourront prendre des parts. D'ailleurs, Thierry Garriguenc estime que la fusion permettra d'acheter des matériels qui ne l'auraient pas été avant : ' Si, sur trois adhérents, il n'y en a que deux qui veulent un outil, nous ne pouvons pas l'acheter . Cela revient trop cher. Par contre, sur huit, il y en aura suffisamment pour lancer l'achat ! '
A court terme, certains membres envisagent de s'équiper d'une machine à vendanger et, pour cela, d'accueillir de nouveaux adhérents. La Cuma est aussi ouverte aux jeunes : ' Si deux ou trois jeunes, avec lesquels les adhérents s'entendent bien, veulent acheter un matériel par le biais de la Cuma, nous les accueillerons avec plaisir ', dit Thierry Navarre.